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Lettre de septembre 2023

Environnement

  • Publié : 12 septembre 2023
  • Mis à jour : 29 janvier 2024

Le Compost


Intérêt de faire du compost

Le compost constitue un amendement pour la terre : il apporte de la matière organique aux sols, augmente le drainage dans les sols lourds et argileux, la rétention d’eau dans les sols légers et sableux, et facilite la croissance des racines.
C’est également un excellent fertilisant naturel qui additionne azote, phosphore et potassium à beaucoup d’autres éléments. Contrairement aux engrais chimiques qui ont une action immédiate, il libère ces éléments progressivement dans le sol. Il protège également les plantes contre la maladie.


Utilisation du compost chez soi

Garder le compost humide jusqu’à l’utilisation
Il est important d’utiliser immédiatement le compost après sa récolte ou, du moins, de le garder humide. Une fois séché, le compost se minéralise et les organismes décomposeurs meurent. Le compost tamisé mis en sac va vite se dessécher : il est donc préférable de le laisser dans le bac ou en andain en attendant de le distribuer.

Tamiser ou non ?
• Le tamisage permet d’affiner le compost et de l’utiliser plus facilement. Il permet d’éliminer les éléments grossiers qui n’auraient pas été complètement compostés.
• Pour une utilisation du compost dans un jardin ou en paillis, il n’est pas forcément nécessaire de tamiser le compost. Si le compost est épandu à l’automne, la décomposition des éléments plus grossiers se terminera pendant l’hiver.
• Pour une utilisation dans des jardinières, le tamisage permettra d’avoir une
matière plus fine.

Quand l’utiliser ?
• En règle générale, le compost ne doit pas être enfoui en profondeur. Il peut être épandu à la surface du sol, de préférence après avoir ameubli et aéré celui-ci en surface (pour permettre aux micro-organismes de faire leur travail !). Griffer ensuite la terre permettra de l’incorporer aux premiers centimètres du sol.
• L’application fréquente de petites doses est plus efficace que de tout mettre au printemps ; cela minimise ainsi la perte des éléments minéraux après quelques pluies.
L’automne et le printemps sont les saisons les plus favorables pour épandre le compost car les vers de terre y sont très actifs !
Printemps : Le début du printemps est une excellente période pour apporter d’importantes quantités de compost au jardin (entre les rangs de légumes) ou pour réaliser ses jardinières.
Eté : Le compost peut être utilisé comme paillage, à mettre avant les chaleurs.
Automne ou fin d’hiver : à utiliser comme amendement organique. Le compost mûr est à épandre en surface, avec un léger griffage dans les 5-10 premiers centimètres du sol, pour l’incorporer à la terre. Par son apport, la "vie du sol" va être réactivée et entretenue. A l’automne, un paillage du sol permettra de réduire le lessivage qui pourrait survenir avec les pluies de l’hiver.

A chaque utilisation son apport
Culture en pot et en jardinière
• Mélanger le compost avec de la terre de jardin et du terreau dans les proportions suivantes : 1/3 de compost, 1/3 de terre, 1/3 de sable ou de terreau du commerce.
• Pour remplir d’anciennes jardinières qui ont déjà reçu du compost : apporter 20% de compost supplémentaire.
Pour le jardin :
• quelques semaines avant les semis, entre 2 et 6 litres au m² (en fonction des besoins des légumes plus ou moins gourmands), légèrement enfoui
• dans les trous de plantation pour des légumes exigeants (courge, courgettes, tomates, melon, concombre, aubergine).
• en surface entre les rangs de légumes, au printemps.
• au pied des arbres et des plantes ornementales, sous la couronne. Enfouir le compost par griffage de mars à novembre et pailler pour éviter son dessèchement et favoriser le travail des vers de terre.
• sur la pelouse, pour stimuler sa croissance et la revigorer : épandre du compost tamisé à la fin de l’été (2 à 5 litres de compost / m²).

(Source : Trièves compostage)


Idées reçues…

L’arrivée de l’obligation de trier ses biodéchets peut s’accompagner de craintes et d’idées reçues sur le compost…

Oui, on peut composter les agrumes.
L’acidité des agrumes leur vaut la réputation de ne pas être compostables. En réalité, ils sont tout à fait compatibles avec le compost. Des astuces permettent de faciliter leur dégradation, notamment leur découpage en petits morceaux.

Non, le compost n’est pas synonyme de mauvaises odeurs. Un compost équilibré ne dégage pas de mauvaises odeurs. En revanche, un manque d’oxygène, ou un déséquilibre entre matières vertes et brunes (humides et sèches) peut entrainer des odeurs.
Des solutions sont accessibles : aérer ou retourner plus souvent le compost, et se rapproche de l’équilibre (50% de déchets verts contre 50% de déchets bruns). Grâce à l’apport de broyat, les matières compostées entrent directement dans un processus d’hygiénisation avec une saine montée en température.

Non, le compost n’attire pas les nuisibles Un bac à compost n’entraîne pas l’arrivée de rongeurs. En revanche, il peut révéler la présence d’animaux déjà présents ! Pour éviter tout dégât de leur part, il est recommandé d’installer une grille ou plaque métallique perforée en dessous pour limiter l’accès au bac.

Non, les sacs « compostables » ne sont pas compatibles avec le bac à compost. Les sacs « compostables » distribués en magasin pour remplacer les sachets plastiques peuvent en réalité être composés jusqu’à 70% de matière fossile, et donc mettre des années à se biodégrader. Il est déconseillé de les incorporer à vos biodéchets.

Non, il n’est pas nécessaire d’ajouter du terreau à son compost. Le compost se base sur l’équilibre 50% de déchets verts (azotés) et 50% de déchets bruns (carbonés). Le terreau n’est ni l’un ni l’autre. Ajouter du terreau au compost n’accélèrera pas le processus de décomposition des biodéchets.

(Sources : Tous au compost)